Une expérience en soit
L’un des produits étrangers les plus curieux que j’ai ramené du Salone del Gusto certainement un vin de bouleau.
Eh oui, un vin de bouleau. Ce qui est curieux, c’est que j’ai acheté une bouteille sans même avoir goûté au produit. C’est l’artisan lui-même, Linards Liberts de Sula, qui m’a vendu son produit au kiosque de Slow Food Letvia au Salone del Gusto. Linards a réussi à me convaincre d’acheter son vin parmi ses sirops et différents produits. Il est parmi les seuls à faire ce type de production en Europe.
Il faut dire que le jeune homme qui parle principalement letton, russe et très très peu anglais fut convainquant en me faisant essayer le sirop de bouleau qu’ils produisent et qui n’a rien à voir avec ce qui se fait au Québec. C’était absolument délicieux, et contrairement à ici, avec une amertume qui ne dépasse pas celle du café.
Il semble que quelques-uns de nos collègues chez Slow Food Latvia (Lettonie) en font une grande production, mais le leur est beaucoup moins amer que le nôtre, il est même sucré.
J’ai donc attendu mon retour au Québec pour ouvrir la bouteille en compagnie de la famille pour déguster ce vin de bouleau.
Un verdict étonnant
Le goût, une combinaison de vin blanc aux notes légèrement acidulées, comparables à certains vins d’Alsace, mais surtout un complexe d’arômes en second plan qui nous rappelé la sève de bouleaux jaunes du Québec, et ce, sans aucun arrière-goût d’amertume ni trop de tannins.
Je dois dire que le produit m’a vraiment séduit et je ne regrette pas d’avoir acheté qu’une seule bouteille de cet alcool fort intéressant.
D’autres produits
Le producteur fait de nombreux autres produits à base de l’eau de bouleau qu’il récolte lui même par un procédé similaire à la récolte d’eau d’érable artisanale. En plus du vin de bouleau, nous pouvons déguster :
- Eau de bouleau congelée
- Eau de bouleau fraîche
- Eau de bouleau fermentée
- Sirop de Bouleau
- Vodka de Bouleau
- Eau de bouleau pasteurisée
Cette diversité de confection en produits de bouleau peut assurément donner quelques idées à nos quelques producteurs de sirop de bouleau québécois. Ne serait-il pas intéressant de trouver sur les tablettes de la SAQ un jour ce type de produit, fait ici, en s’inspirant de techniques de production Lettones?
En bref :
Un produit à essayer assurément si vous pouvez vous le procurer.
Site Internet du producteur : ici
Surprenant et intriguant. J’aimerais bien essayer. Il faudrait peut-être diffuser plus largement ton idée. Surtout que le bouleau couvre des zones non couvertes par l’érable.
Pour référence (http://bit.ly/aLy3gp) :
Sève : dans le centre, le nord et l’ouest du Canada, régions d’où l’érable à sucre est absent, les Amérindiens récoltaient la sève du bouleau à papier. Ils la buvaient telle quelle ou l’ajoutaient aux soupes. On en faisait parfois du sirop qui entrait dans la préparation de la bannique. Au Québec, les Algonquins récoltaient la sève du bouleau jaune qu’ils mélangeaient à celle de l’érable à sucre pour la fabrication du sirop. Les Saulteux mélangeaient également ces deux types de sèves et en faisaient une boisson froide.
En Europe, on a aussi recueilli la sève du bouleau blanc. Pour la conserver, on ajoutait quatre ou cinq clous de girofle au litre. Elle a permis de faire un vin légèrement pétillant, ou encore une bière aux propriétés rafraîchissantes et diurétiques, dont vous trouverez la recette dans Documents associés.
Rien de nouveau sous le soleil, mais une belle « redécouverte »…
En passant « Vin de bouleau letton » au lieu de « Lettons », et « techniques de production lettones » et non « Lettoniennes ».
Merci pour ce commentaire, disons, rafraîchissant ;-).
Bonjour Richard,
Merci pour le commentaire. Je vais me corriger.
J’avoue que j’ignorais tout de cette production dans notre histoire. Un sujet à approfondir.
Bobby