Une incursion entre deux mondes

La cuisine du restaurant Sagamité n’a rien de traditionnel pour les Premières Nations. En fait, le liens est plutôt ténus. Avec une utilisation d’appareils et de condiments à la française, sans compter les techniques utilisées qui ont tout de la restauration moderne, on se dit que le simple fait d’être spécialisé dans les viandes sauvages n’a rien à voir avec ce que l’on nous vend souvent pour être de la cuisine autochtone.

Mais pourquoi avoir un restaurant avec un nom évocateur tel Sagamité, qui dégage la typicité d’une cuisine que l’on devine des Premières Nations actuelle, notamment sur la réserve Wendake dans la région de Québec alors qu’il n’en est rien?

Malheureusement je n’ai pas de réponse à cette question. Je propose cependant, un récit de ma visite à ce restaurant que j’ai trouvé tout à fait original et qui se démarque par la qualité de sa cuisine, mais surtout pour sa créativité. Ce n’est pas pour faire de liens avec les Premières Nations, car ce restaurant n’a rien à y voir.

Contexte de ma visite

Bien que le ville de Québec soit pour une destination régulière et bien connu de ma part, ce fut ma première visite à Wendake, réserve de la Nation Huron-Wendat. J’étais dans la région cette fois-ci pour donner une conférence sur l’alimentation au temps de Jacques Cartier où j’exposais ce que nous savons des différences entre l’alimentation des iroquoiens de Québec et les européens.

J’ai souvent entendu parler de ce restaurant et je n’ai jamais eu la chance d’y faire un tour avant cette occasion.

L’accueil

Il est préférable de réserver lorsque vous désirez manger à ce restaurant, fréquenté par une forte proportion d’européens et d’états-uniens en vacance, il est plutôt difficile d’y avoir une place. Heureusement pour nous, nous avions réservé le matin même.

Le décors est chaleureux sans être trop chargé et évoque dans un environnement typiquement « Canadien » comme dirait les français. les cultures amérindiennes sont évoquées avec les poutres sculptés, les noms des plats et le décors en général qui se confond dans les styles.

L’acceuil est courtois et on a tôt fait de nous mettre à l’aise en nous dirigeant à notre table.

À table

Le menu, franchement alléchant. Le restaurant est reconnus pour être spécialisé en viande de gibiers. Sur la carte, des classique de restauration à la française et des interprétation bien « actualisé » de certains ingrédients utilisés par les Premières Nations.

Une table d’hôte est disponible, dont le contenus change principalement d’une semaine à l’autre. Ce qui à attiré notre attention cependant, c’est la page des plats nommé « Potence ».

Étant intrigué par la brève description, mais aussi par le nom de ces plats, nous avons décidé de questionner notre agréable serveuse sur cet étrange plat.

Après la description, nous avons tout simplement demander une potence chacun, c’est pour dire l’intérêt de cette spécialité créer par le chef de l’établissement.

La potence en question

Suite aux explications de notre serveuses, nous avons décidés d’opter pour la potence de viandes sauvages. Dans ce cas précis, ce fut une composition de caribou, cerf et wapiti qui nous ont délecté la palais.

Ce plat à la présentation particulière, me rappel les services de flabées à la russe, mais adaptés ici avec originalité. En gros, il s’agit d’une cloche à pique de fonte chauffée à 500 degrés, sur laquelle la viande est cuite et flambé au brandy en plein centre de notre table.

Selon les dires de notre serveuse, ce plat fut développer pour évoquer l’aspect convivial et communautaire d’un repas rassemblé autour d’un feux.

Il s’agit pour moi d’une extrapolation mince dans les détails, intéressante dans le concept, mais plat spectacle assuré. Si cela ne m’aurais pas été expliqué cependant, je n’aurais fort probablement jamais fait les liens.

Au menu

En conclusion

L’expérience de la Potence est spectaculaire et intéressante, la qualité de la nourriture est au rendez-vous, la diversité aussi. Les portions sont correctes, mais sans plus. En bref, c’est une expérience à vivre si vous êtes dans le secteur de Québec.